La Rue Bleue a été initialement voulue pour traiter des sujets qui ne trouvaient pas leur place dans l’Essor de la Gendarmerie et qui ne traitaient pas de sujets relevant de la sécurité privée.
Au fil du temps cet objectif initial a été flouté pour laisser plus de place à un regard politisé. Il est vrai que la politique est omniprésente dans les questions de sécurité publique elle ne sera donc pas absente.
Après avoir repris l’Essor de la Gendarmerie et initié une newsletter en ligne « l’Essor de la sécurité privée » (www.lessordelasecuriteprivee.org) il nous a semblé important de développer un support dédié à la sécurité publique.
C’est le sens de l’évolution de la Rue Bleue qui doit devenir cet « l’Essor de la sécurité publique » (www.lessordelasecuritepublique) et se consacrer aux réalités de ces métiers et de leurs agents. La sécurité publique regroupe une multitude d’acteurs qui, pour nombre d’entre eux, interagissent avec d’autres agents qui relèvent de la fonction publique nationale, locale et territoriale mais aussi des agents dits de sécurité privée avec lesquels une coordination bien établie est nécessaire.
Dans un souci de cohérence avec l’Essor de la Gendarmerie (www.lessor.org) il sera alors possible de proposer un panorama complet de l’actualité de la sécurité en France, des sécurités serait-il plus exact, assorti des analyses qui permettront de mesurer les enjeux posés par ces questions en France.
Depuis trop longtemps nous sommes bercés de discours sécuritaires qui visent à solutionner une situation présentée comme catastrophique au mieux et apocalyptique au pire. Comme cela dure depuis des décennies il n’est pas absurde de penser que ceux qui ont la charge de la sécurité en France sont, au choix, incapables de faire un diagnostic sérieux et exact ou incapables de trouver des solutions efficaces ou incapables de s’extraire d’une logique qu’ils pensent électoralistes leur garantissant une pérennité à leurs postes ou incapables de comprendre que la multiplication des discours martiaux ou autoritaire n’a jamais été une solution ou incapables de proposer des vraies mesures qui ne soient pas autant de compromis se tortillant entre eux pour en devenir illisibles et inefficaces..
Des solutions existent certainement. Doivent-elles ambitionner un traitement global et uniforme de la sécurité ou doivent-elles être une succession et addition de mesures qui, in fine, aboutissent à l’effet recherché ? Cette question ne pourra pas rester longtemps sans réponse à peine de voir la société française se détacher d’un pacte social démocratique qui ne satisfait pas au profit de la quête de la personne « forte », rarement démocratique, qui expliquera que la balance entre sécurité et liberté doit pencher pour la sécurité afin « qu’après » la liberté soit de retour. Là non plus cela n’a jamais marché il convient de le rappeler de temps à autre.
Et pourtant la France dispose de tout l’attirail sécuritaire qui doit lui permettre d’être un pays socialement apaisé où tout à chacun puisse jouir des libertés qui font l’apanage d’une démocratie. Gendarmerie nationale, Police nationale, Police municipale, Gardes forestiers, Gardes champêtres, douaniers, pompiers militaires et civiles, sécurité et protection civile, administration pénitentiaire…nous ne manquons ni de personnels ni de spécialistes.
L’Essor ne cherchera pas bien évidemment à se substituer à ceux qui sont sur le terrain ou dans les hémicycles et palais ministériels mais nous ne nous interdirons pas, en posant les bonnes questions aux bonnes personnes, d’être des agitateurs d’idées.