Toujours les forces de sécurité intérieures (FSI), gendarmes et policiers, sont les premières à subir les conséquences des désordres politiques.
Cette semaine, nous réservons à nos souscriteurs une longue enquête - 25.000 signes- sur les difficultés de recrutement, dans la Police nationale, de nouveaux OPJ. Un sujet important…
Du point de vue des gendarmes et des policiers, et au-delà de leurs bulletins de vote personnels, la crise institutionnelle provoquée par le Président de la République lui-même le 9 juin, est d’abord synonyme de nouveaux désordres, de manifestations, qui s’accompagnent de dégradations (au minimum…) , et, pour eux, c’est à la fois la perspective de nouveaux blessés dans leurs rangs, et une mobilisation encore accrue. Les troupes étaient déjà fatiguées, elles risquent maintenant l’épuisement…
Car les FSI, désormais, sont sur tous les fronts : outre-mer (les situations s’aggravent en Nouvelle-Calédonie (le GIGN et le Raid viennent d’y renforcer leurs effectifs), et aussi à Mayotte, et même en Guyane, menaces terroristes (ravivées par la situation au Moyen-Orient), risques cyber (avec les piratages russes), trafics de drogue (toujours à la hausse)… + 14 juillet, + Jeux olympiques… , et maintenant élections générales, après dynamitage du paysage politique. La coupe était déjà pleine, maintenant, elle déborde !
De tous temps, avec sa force mobile de maintien de l’ordre, la Gendarmerie a été le dernier rempart contre les risques de chaos, en tout cas s’agissant des manifestations de rue.
En mai 1968, le général de Gaulle savait pouvoir compter sur les chars AMX-13 du groupement blindé de Satory, et il s’en assurait tous les matins.
Défendre les institutions a toujours eu un prix. Aujourd’hui, les FSI, et en premier lieu la Gendarmerie, ont la charge de la défense de l’ordre public républicain. Elles savent être soutenues par l’immense majorité des Français.
On peut compter sur elles. C’est déjà ça…
Alain Dumait
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