"La Sécurité est un droit (Rue Bleue)"

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Par Alain Dumait
21 mars · 2 mn à lire
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Relance du débat sur l'interdiction de la drogue : pendant les opérations "place nette", les trafics continuent, de plus belle!...

La prohibition n'a jamais fonctionné, sauf avec des régimes autoritaires. Alors que la règlementation, qui permet de contrôler et de limiter, peut se prévaloir de certains résultats.

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D’une part, Emmanuel Macron met en scène une super production à Marseille - 4.000 policiers et gendarmes vont être mobilisés par semaine dans la cité phocéenne et dans les communes alentours, pendant trois semaines au total - afin de montrer la détermination des pouvoirs publics à lutter contre les trafics de drogue, qui tiennent en France sous leur emprise des centaines de quartiers et des centaines de milliers de personnes. Avec, pour l’instant, des résultats assez minces : 20 kg de cannabis et 339 g de cocaïne, selon le premier bilan de la préfecture de police de Marseille.
D’autre part, on apprend qu’une opération a eu lieu jeudi 14 mars au petit matin, sur un bateau de pêche d'une vingtaine de mètres, battant pavillon brésilien, au large des côtes africaines. "Au total, 10.693 kg de cocaïne, d'une valeur marchande estimée à près de 695 millions d'euros, ont été saisis à bord du bateau de pêche, puis transbordés sur le bâtiment (de la marine, ndlr), pour y être détruits", a précisé la préfecture maritime dans son communiqué.
Tout est dit : la guerre contre la drogue nécessite des moyens énormes, et, à ce jour, elle enregistre trois échecs :
- la consommation continue d’augmenter ;
- les trafics et les points de deal se multiplient (près d’un Français sur quatre déclare vivre à proximité d’un point de deal) ;
- les cartels mafieux semblent de plus en plus puissants…

(Sur le sujet voir le podcast du débat d’hier matin sur BFM Business, entre Nicolas Doze et Jean-Marc Daniel.)

La légalisation, au moins du cannabis, aurait en effet beaucoup d’avantages, d’ailleurs bien décrits dans les différents travaux de l’économiste Emmanuelle Auriol.

Dans un tel contexte, quand l’interdiction est lévée, et remplacée par une règlementation - comme l’alcool ou les cigarettes - les Forces de sécurité intérieure sont libérées, ou presque ; le problème sanitaire, sans être résolu, devient moins grave ; l’accès des enfants à la drogue est mieux contrôlé…
C’est la leçon de la politique menée depuis 2018 au Canada, concernant le seul cannabis (un adulte peut en détenir, mais moins de 30 grammes).

Près de vingt pays ont déjà autorisé la consommation du cannabis et de ses dérivés, totalement ou partiellement.

Soyons clair : ces pays ne sont pas pour autant épargnés par les ravages de produits évidemment toxiques. Mais ils sont mieux armés pour faire face, quand ces dégâts sont au grand jour, quand police et justice peuvent s’occuper d’autre chose, et laisser la place, sur ce sujet, aux éducateurs et aux soignants. La légalisation, au moins pour le cannabis récréatif, ne ferait-elle que réduire trafics et trafiquants, que ce serait déjà appréciable…

Toute société policée se doit d’aider les personnes soumises à des addictions potentiellement mortelles.
L’interdiction serait une solution, à la condition qu’elle soit efficace. Mais quand elle n’empêche pas, elle est elle-même condamnable. C’est mon point de vue…

Comme le faisait remarquer hier matin l’économiste Jean-Marc Daniel, au cours du débat rappelé plus haut : “ce n’est pas Eliot Ness qui a permis à l’Amérique de sortir de la prohibition, et de la terreur instaurée par les gangs mafieux, mais Roosevelt, en levant l’interdiction de la consommation, de la vente et de la production d’alcool”.

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