"La Sécurité est un droit (Rue Bleue)"

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Par Alain Dumait
25 janv. · 2 mn à lire
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La chienlit, une spécialité française, depuis mai 1968 ! Aujourd'hui, Rue Bleue vous pose une question...

L'occupation impunie de l'espace public, au nom de revendications spécifiques, se termine toujours mal...… au moins pour les contribuables.

Bonjour à tous !
Nous sommes le jeudi 25 janvier 2024.
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Vous pouvez donner votre opinion ci-dessous !Vous pouvez donner votre opinion ci-dessous !Sans revenir sur les évènements de mai 68 -qui ont fini par prendre une dimension culturelle et sociétale-, et sans remonter plus avant dans le temps, il est facile d’observer que les blocages de sites ou de voies de circulation, par des professions ou des catégories sociales en colère, sont de plus en plus fréquents :

  • Depuis les Gilets jaunes (novembre 2018 à novembre 2019), on a bloqué la France, partiellement ou plus, pour protester contre la baisse du pouvoir d’achat, contre la réforme des retraites, contre
    “Parcoursup”, pour le service public, contre le port du masque, et, l’été dernier, contre la mort de Nahel…

Quand les entreprises ou les services publics font grève et arrêtent le travail, usagers ou passagers sont pris en otages. Quand on occupe les ronds-points, qu’on coupe les routes ou des autoroutes, qu’on bloque les raffineries ou les centrales nucléaires, c’est la liberté d’aller et de venir qui est bafouée, la liberté d’aller travailler qui est entravée.

Si la liberté de manifester est garantie par notre Constitution, ces libertés, de circuler ou de pouvoir aller travailler, figurent également dans notre “bloc constitutionnel”.

Le gouvernement, Président compris, doit donc, “en même temps” assurer la liberté d’exercice de ces droits, aussi légitimes les uns que les autres.

C’est d’ailleurs ce qui se passe, sauf exception, dans beaucoup d’autres pays : dans les pays anglo-saxons, les grévistes sont sur les trottoirs, pas sur la chaussée ! Et à Washington, les grandes manifestations historiques se déploient sur l’esplanade du mall, et à Londres à Hyde Park, côté Corner, pas sur Oxford street. Et les interruptions de services ou d’entreprises publics sont rares.

C’est une particularité française. Difficile de dire si nos gouvernements en sont les seuls responsables… Mais on peut observer que, souvent, ces grandes manifestations se terminent mal !

En tout cas, cette fois, le gouvernement n'interviendra pas pour lever les barrages des agriculteurs. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, puis Prisca Thévenot, ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée du Renouveau démocratique, et porte-parole du Gouvernement depuis le 11 janvier 2024, ont redit le mercredi 24 janvier que les forces de l'ordre n'iront pas déloger les manifestants. Pour la raison qu'il n'y a pas de dégradations.

Ce matin, l’Intérieur a renouvelé ses consignes de modération aux préfets.

Au moment où j’écris ces lignes, une réunion de cabinet se tient à Matignon.

L’AFP vient d’envoyer cette dépêche :

“Les services de renseignement alertent le gouvernement sur les risques de débordement de la colère des agriculteurs si "l'attente" de réponses de l'exécutif était "trop longue". Dans cette note, datée de mercredi et consultée par l'AFP, les services de renseignement considèrent que "plus les jours passent, plus les risques de dérapage s'accentuent". Ils relèvent ainsi que les "syndicats risquent d'être débordés si l'attente est trop longue". Les services estiment que "des mesures immédiates pourraient calmer les esprits les moins échauffés, en particulier l'abandon de la hausse du gazole non routier". Ils citent aussi une "indemnisation totale des frais liés à la maladie hémorragique épizootique", "une simplification pour toucher les indemnisations liées aux phénomènes climatiques" et "une sanctuarisation des prix avec un Egalim (Etats généraux de l'alimentation, ndlr) coercitif".Ils notent que "dans de nombreuses actions, la part des non syndiqués est importante", en ajoutant que ces derniers "ne sont pas tenus de répondre favorablement aux consignes" syndicales….”

Quelle que soit l’issue de ce bras de fer entre un monde agricole à bout de patience, et un gouvernement à la tête d’un État désargenté, ligoté par des directives européennes, sous la pression des conséquences de l’urgence climatique… de tels blocages, rapidement suivis de retournements politiques nous éloignent un peu plus du fonctionnement normal d’une démocratie représentative sérieuse.

On comprend bien les agriculteurs, sans pour autant approuver leurs actions. On comprend aussi la modération du gouvernement, sans pour autant supporter que les principes élémentaires du droit soient si souvent ignorés. 

D’où la question que je vous pose aujourd’hui :
Approuvez-vous le gouvernement quand il annonce qu'il n'interviendra pas pour lever les barrages ?
-
OUI
- NON
- Ne sais pas

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Alain Dumait