Les incertitudes politiques concernent directement gendarmes et policiers
De l’émergence, ou non, d’une nouvelle majorité parlementaire dépendra la définition d’une autre politique, ou pas, pour la sécurité publique.
D’abord, l’édito de la semaine
En matière de sécurité, s’agissant des postes de décision, au moment où nous écrivons ces lignes, rien n’a encore changé depuis le 7 juillet au soir, et les résultats des élections législatives anticipées décidées le 9 juin par le président de la République, dans la foulée des élections européennes.
Tout dépendra du choix du prochain Premier ministre, de son ministre de l’Intérieur, et de la majorité - absolue ou relative - prête à soutenir ce gouvernement…
Suite au prochain numéro (de cette lettre Rue Bleue)…
Mais la situation politique générale, l’orientation de ce prochain gouvernement, sa stabilité, son espérance de vie…, chacun de ces éléments aura un impact fort sur la politique de sécurité, et donc, sur la vie quotidienne des personnels des forces de sécurité, en particulier gendarmes et policiers.
Pour ce qui est des chefs de ces deux forces, on a dit ici, la semaine dernière, qu’Emmanuel Macron avait eu le mardi 2 juillet, la tentation de les renouveler, dès le conseil des ministres du lendemain, à effet du 1er septembre ou du 1er octobre.
Pour la direction générale de la Gendarmerie, son choix s’était porté surle général de corps d’armée Xavier Ducept, (depuis le 1er septembre 2021 commandant de la région Île-de-France, à Maisons-Alfort et précédemment directeur de cabinet de la ministre de la Mer).
Au delà, les FSI (Forces de sécurité intérieure) savent mieux que personne qu’une démocratie apaisée est garante d’une action sécuritaire efficace, tandis qu’au contraire, un gouvernement sans majorité parlementaire, sans ligne claire, constituerait un environnement propice aux désordres, et à une nécessaire mobilisation encore accrue des unités de maintien de l’ordre.
Quand gendarmes mobiles et CRS sont appelés à défendre les bâtiments publics, sièges des pouvoirs républicains, c’est autant de personnels qui manquent pour la sécurité générale et l’ordre public.
Ces forces sont déjà trop “fixées” en Nouvelle-Calédonie, à Mayotte, en Guyane, aux Antilles…, mobilisées pour la sécurité des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) à partir de 26 juillet et jusqu’au 8 septembre, date de la fin des jeux paralympiques. Elles ne pourraient faire face que difficilement à une situation politique qui dégénérerait, à ce moment, sur l’espace public. Car notre pays a cette caractéristique, qui lui est propre, de passer aisément de l’ordre à la chienlit…
A D
Ensuite, quelques données récentes officielles sur l’insécurité (avec liens cliquables, en bleu)
Très bonne fin de semaine à tous et à la semaine prochaine, sur Rue Bleue !
Alain Dumait
Alain Dumait, 80 ans, est journaliste depuis 1970. Il devient éditeur de journaux en 1978 et crée La Lettre A, puis plusieurs autres publications. Il a racheté L’Essor de la Gendarmerie en 2012. Rue Bleue est un Service en ligne (SEL) mis en service en 2022 (CPPAP 0125 Z 95059). Service qualifié d'information politique et générale au sens de l'article 39bisA du Code général des impôts.00
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